Voici un article paru dans la Dépêche le 22/02/2018 par Silvana Grasso.
Le Comité de quartier des Minimes Barrière de Paris a édité son bulletin mensuel. Au sommaire, deux préoccupations majeures : la densification du quartier et l’avenir des jeunes dans les cités Bourbaki, Negreney, la Vache. «Ici les immeubles poussent comme des champignons, avoue Serge Baggi, président du Comité de quartier. La densification (moyenne entre la superficie et le nombre d’habitants) est très forte sur le secteur. En dix ans, nous sommes passés de 32 000 habitants à 35 000 habitants. Je pense que nous sommes le quartier le plus peuplé de Toulouse, voire de l’agglo. Nous aimerions juste davantage de modération». Et de pointer quelques exemples : «Regardez comme ça bâtit sur l’avenue des Minimes. Ici près de ce restaurant, il est prévu un immeuble de 9,50 m de hauteur. Idem en face. Boulevard Silvio Trentin, les grues sont en action Tout comme avenue de Fronton où 50 logements doivent sortir de terre, etc. Et quid des équipements sportifs, des écoles et des espaces verts ?». Dans le cadre du nouveau PLUI-H qui doit voir le jour le 1er janvier 2019, le Comité a donc demandé à la Ville de mettre ces projets en sursis afin d’en discuter. Une situation que conteste le maire de quartier, Maxime Boyer. Selon l’élu, ce secteur ne connaîtrait pas plus de construction qu’ailleurs. «Toulouse accueille chaque année de nouveaux arrivants. Le renouvellement urbain et nécessaire afin que tout le monde puisse se loger y compris les plus modestes». Selon lui, le nouveau PLUI-H va veiller à inscrire une densité modérée, autrement dit oui à la construction mais seulement sur les grands axes et en préservant notamment les petites Toulousaines, identité du quartier. «Nous allons aussi veiller aux équipements collectifs à l’exemple de la rénovation de la piscine Toulouse-Lautrec ou aux sept hectares d’espaces verts à l’OAP La Salade autour du programme immobilier de 100 logements».
Cités et lieux sensibles
Corinne Carles, membre du comité et riveraine de Bourbaki, déplore «le manque de moyen pour la prévention des jeunes, cités Bourbaki, Negreneys et la Vache». Des moyens qui selon elle, seraient inférieurs de 50 % à ceux du Mirail par exemple. Là encore, Maxime Boyer, apporte une réponse cohérente : «Ne comparons pas le Grand Mirail, territoire prioritaire de la Ville avec les 400 à 600 habitants des Cités Bourbaki ou Negreneys. Les échelles sont très différentes. Il faut surtout apporter à ces jeunes, des réponses en regard de la tranche d’âge. À l’exemple du travail remarquable fait à Negreneys par différentes associations dont l’ANC envers les plus jeunes. On peut aussi citer l’ouverture prochaine du nouveau centre d’accueil à Bourbaki. Ou encore le dynamisme du club de prévention de la Vache».